Nouveauté au Colissée
L’ascenseur panoramique du Colisée vous permettra de visiter le monument tôt le matin. Placé à l’intérieur de l’arcade XXVII, l’ascenseur ouvert au public depuis juillet 2023, offre à tous les visiteurs l’accès aux niveaux les plus élevés de l’amphithéâtre. Il permet, entre autres, de se promener le long de la galerie, récemment restaurée, située entre les deuxième et troisième ordres. On peut profiter du monument vide, car l’horaire d’entrée est compris entre 7h30 et 8h30 du matin. En plus, un système d’éclairage évocateur et ciblé met en valeur les structures, les surfaces peintes et les graffitis. Mais ce privilège est possible uniquement si accompagné d’un guide officiel de Rome. Le nombre de visiteurs est limité à 8 personnes maximum, chaque dix minutes, sept visiteurs plus le guide. Outre à ce privilège, le billet donne accès à la visite du forum romain et du Palatin. La permanence dans le Colisée est de 35 minutes et donne droit à la terrasse Belvedere aux deuxièmes et troisièmes ordres.
La galerie entre le II et III niveau
Dans ce petit film on voit la galerie placée entre les deuxième et troisième niveaux et c’est ici que nous mène l’ascenseur panoramique du Colisée. La galerie est un couloir qui donne l’accès aux étages supérieurs, comme la plupart des galeries. C’est un passage couvert qui, par une série de rampes, nous permet d’arriver au troisième ordre de l’amphithéâtre. Et là, on était assis dans la « media cavea » au milieu de l’amphithéâtre. L’éclairage naturel à l’intérieur était assuré par une série de lucarnes ouvertes sur l’extérieur. Le pavement était en petite briques disposées dans le sens de la longueur pour donner la forme d’arête de poisson. Au troisième siècle, 217 DC, cette portion de galerie qui tournait tout le long de l’arène a été dévastée par un vaste incendie. Les blocs de travertin ont été grattés pour enlever la surface brûlée et ils ont été recouverts d’un enduit de couleur rouge. Un système de distribution d’eau satisfaisait les besoins des nombreux utilisateurs et il permettait de nettoyer la galerie. Plusieurs fontaines étaient positionnées tout le long. Un canal d’écoulement à flux continu, à la base du mur, assurait l’évacuation des eaux sales. Il est possible que ce canal où coulaient les eaux sales des fontaines ait été utilisé comme urinoir.
A propos des graffitis
Le long de cette galerie, un morceau de plâtre qui recouvrait les murs est encore là. Il est couvert de graffitis. Mais celui- ci date du XIXe siècle, et il y en a d’autres bien plus anciens tout le long des murs de l’arène. Mais aujourd’hui, « quiconque écrit sur les murs, endommage, détruit, disperse, détériore les biens archéologiques et monumentaux du parc archéologique du Colisée (et ailleurs en Italie) est puni d’un emprisonnement de 2 à 5 ans et d’une amende de 2 500 à 15 000 euros« Ceci est dit dans l’art. 518 du Code pénal datant du 23 juillet. 2023. Désormais, ceux qui endommagent les monuments risquent une peine pouvant aller jusqu’à 5 ans de prison. Les premiers à en faire les frais sont deux amoureux américains qui ont dessiné un cœur au pied de l’arc d’Auguste dans le forum romain. Ce n’est plus une blague. Abîmer les monuments de Rome et des autres villes d’Italie peut coûter très cher. L’addition est devenue très salée pas seulement pour l’amende en soi, de 2.000 à 15.000 euros, mais aussi parce que les vandales risquent d’aller en prison. Désormais, quiconque commence à écrire, à graver avec un objet métallique ou enlève un petit morceau de statue, comme souvenir, risque.
L’ascenseur panoramique du Colisée
La vue d’une des terrasses donne sur l’arc de Constantin, le mont Palatin et le temple de Vénus et de Rome. Mais comment tout a commencé ? L’ascenseur est né de la synergie entre le PARCO ARCHEOLOGICO et l’Orchestre du Cinéma Italien, protagonistes en 2018 d’un événement mondain visant à l’éradication de la poliomyélite dans le monde. A cette occasion, le film le Gladiateur de Ridley Scott a été projeté dans l’Amphithéâtre Flavien, en présence de Russell Crowe. Lors de la projection, l’orchestre du Cinéma Italien, a joué tout le long du film la célèbre musique de Hans Zimmer en direct. Marco Patrignani, Président de l’Orchestre, s’est alors également engagé à parrainer un nouvel ascenseur. Réalisé en totale conformité avec les indications du PARCO ARCHEOLOGICO, l’ascenseur s’intègre harmonieusement dans le monument, dans le respect absolu des murs existants, grâce à l’utilisation de points d’ancrage à pression qui garantissent la totale réversibilité. La construction de l’ascenseur permet à tous, sans aucune exclusion, d’accéder à la galerie entre le IIe et le IIIe niveau, remise en service après des travaux de restauration faits dans un souci de conservation et de sécurité.
Le Tituli Picti
En général, un titulus pictus est une inscription commerciale peinte sur la surface de certains objets. Ces Tituli donnent des informations telles que l’origine, la destination, le type de produit, etc. Contrairement aux tampons (imprimés avant ou après cuisson), les tituli s’effacent facilement. Or il semblerait qu’on ait trouvé le long des parois de la galerie quelque chose de semblable. La galerie était à l’origine revêtue de plâtre blanc brillant sur la voûte et d’un élégant plâtre rouge sur les murs. Il est évident que les parois étaient déjà couvertes de graffitis dans les temps anciens. Mais à certains endroits où le plâtre est tombé laissant les blocs de travertin à nu, apparaissent certains symboles peints sur la pierre et ils semblent raconter une autre histoire. La plupart de ces signes se trouvent sur le côté nord de la galerie, celui qui a été le plus endommagé par l’incendie. C’est aussi celui où on a le plus utilisé des blocs de pierre de récupération. Un palmier est représenté sur l’un de ces blocs. Mais la question est, ce dessin a-t-il été fait à la carrière ou lors de la restauration du monument. Il semblerait que ce dessin ait été réalisé lors de la restauration du monument, un dessin qui avait comme fonction de tenir le compte du travail fait par une équipe d’ouvriers.
Le IIIe niveau du Colisée
Le IIIe niveau correspond à l’extérieur au niveau des chapiteaux en style corinthien que l’on voit sur la façade externe. Sur les plus de 600 mètres de longueur, le IIIe niveau en conserve 240 mètres. Le IIIe niveau se développe sur deux déambulatoires annulaires délimités par trois anneaux concentriques. L’anneau externe se confond avec les arcades de la façade du Colisée. L’anneau intermédiaire fait de piliers en travertin est très peu conservé, et le troisième anneau est de briques. Le haut mur en briques de l’anneau intérieur a été dressé en deux phases de construction distinctes. Une première phase avec des arcs de déchargement qui surmontent les niches et les ouvertures qui s’ouvrent sur la media cavea. Une deuxième phase reconstruite suite aux effondrements provoqués par le grand incendie de 217 après JC. Alors les arcs sont remplacés par des chambranles, des encadrements. Avec ces mêmes travaux de restauration, les fontaines à eau potable, au moins à ce niveau de l’amphithéâtre ont été éliminées.
Les niveaux au dessus du IIIe
Le bâtiment à trois niveaux sur lequel on se trouve une fois arrivé tout en haut, a été construit par l’archéologue Luigi Canina entre 1847 et 1851. A cause des dégâts liés aux incendies, aux tremblements de terre et aux phénomènes d’usure des matériaux, cette partie-ci de l’arène aurait pu disparaître car il y avait continuellement des petits éboulements. La façade aurait pu s’écrouler. Le côté de l’amphithéâtre qui donne sur la colline Oppio et sur l’Esquilin, tout en échappant à la destruction, avait été fragilisé au fil du temps. Et donc, en plus de la structure de support en briques, de solides chaînes de fer ont été insérées dans le but d’ancrer les parties les plus élevées de l’amphithéâtre. Les structures construites par Luigi Canina ont été élevées sur très peu de vestiges antiques. Cette structure en briques de trois étages a été réalisée selon une hypothèse reconstructive qui, bien que respectueuse des quelques traces survivantes, repose en grande partie sur les comparaisons avec d’autres amphithéâtres du monde antique.
Le dernier niveau
Outre le quatrième niveau auquel on accédait par des escaliers adossés aux piliers de l’anneau intermédiaire, la contre-façade était composée par au moins deux ou trois autres étages de services. Un système d’escaliers articulés, dont on aperçoit les restes du premier tronçon avec des rampes opposées, débouchait enfin sur une grande terrasse, destinée aux spectateurs d’un rang inférieur. Cette terrasse était probablement dotée d’une colonnade en façade (porticus in summa cavea). Le projet du XIXe siècle, jamais achevé, prévoyait l’élévation de quelques colonnes ici et on voit encore les bases. Les longs escaliers raides aux deux extrémités de la contre-façade permettaient de monter aux niveaux supérieurs. Le dernier étage devait être réservé aux marins de la flotte impériale logée à Misenum près de Naples. Ces hommes, comme indiquer dans les textes antiques, actionnaient le vélarium, c’est-à-dire le système complexe de toiles qui permettait aux spectateurs assis dans le Colisée de se protéger du soleil.
Notes
- L’ascenseur panoramique du Colisée est accessible tous les jours sauf le premier janvier et le 25 décembre.
- Ouvert de 7h35 à 8h25. Les horaires d’accès sont 7:35, 7:45, 7:55, 8:05, 8:15, 8:25, toutes les 10 minutes .
- Le nombre maximum est de 7 personnes plus le guide officiel.
- La visite dure 35 minutes et comprend la galerie, le troisième niveau, la terrasse Belvedere. Le billet qui coûte 19 euros comprend aussi le forum et le Palatin
- Le coût de la visite est de 170 euros entrée non comprise
- Pour réserver la visite écrivez à arterome2@gmail.com ou téléphonez au +393479541221