Re-coding
Si vous venez visiter Rome du 4 octobre au 30 janvier 2022, vous ne pouvez pas manquer l’exposition « re-coding » de l’artiste romain de naissance: Quayola. C’est sa première exposition dans la capitale, lui qui est né dans la ville éternelle et qui comme beaucoup de jeunes italiens est parti ailleurs chercher fortune. Il vit à Londres, sa ville d’adoption. L’exposition re-loding se tient au palais Cipolla, Via del Corso, 320, un des nombreux palais qui bordent la rue du Corso. Promue par la fondation Terzo Pilastro, elle est visible tous les jours, sauf le lundi, de 10h à 20h (sauf 24, 25, 31 décembre et 1er janvier). La billetterie ferme à 19h, une heure avant la fermeture. Le coût des billets est de 6 euros et de 3 euros réduit. Ils peuvent être achetés en ligne sur le site: https://www.ticket.it/quayola. L’exposition se développe autour de trois thèmes: l’iconographie classique, les sculptures inachevées et la tradition de la peinture de paysage .Les œuvres exposées ont été réalisées entre 2007 et 2021 et elles nous donnent un aperçu du processus créatif de l’artiste. Pour visiter Rome arterome2@gmail.com téléphone +393479541221
L’exposition
Re-coding est une première pour cet artiste romain dans sa ville natale. Cette exposition offre une immersion dans la nature de son art. Avec des œuvres de 2007 à 2021, l’expo est une revue des thématiques qui hante un des artistes les plus populaires d’aujourd’hui. Ce n’est pas la technologie qui fait de Quayola un grand artiste, mais plutôt son dialogue avec Raphaël, Botticelli, Rubens, Bernin, Michel-Ange … La façon dont il scrute ces grands maîtres avec l’appui de la technologie. Re-coding met en évidence le fait qu’un grand artiste est celui qui invente un nouveau code d’expression. Quayola recode l’histoire de l’art à travers sa propre vision. Davide Quayola utilise la technologie pour explorer les tensions et les équilibres entre des forces apparemment opposées. Il joue entre le réel et l’artificiel, le figuratif et l’abstrait, l’ancien et le contemporain. Il réalise des installations, souvent dans des sites d’importance historique. Il réimagine l’iconographie classique à l’aide de la technologie contemporaine. La sculpture hellénistique, la peinture des Grands Maîtres et l’architecture baroque font partie de son esthétique et sont le point de départ de ses compositions abstraites.
Iconographies classiques
« Iconographies » fait partie d’un projet en cours axé sur l’analyse des peintures de la Renaissance et du Baroque. Des scènes religieuses ou mythologiques se transforment en compositions numériques complexes. En fait, les nouvelles peintures s’affranchissent de leur contexte d’origine et deviennent un pur objet de contemplation. Cette série n’a pas pour but de proposer une nouvelle interprétation du sujet original. Elle propose plutôt des versions alternatives des tableaux eux-mêmes. Les chefs-d’œuvre classiques sont réduits à un ensemble de simples instructions pour traduire leurs compositions et leurs schémas chromatiques en de nouvelles abstractions. Le détachement complexe des narratives historiques à travers le regard de l’ordinateur, permet la redécouverte des originaux sous le regard d’une nouvelle authenticité. L’artiste révèle ainsi l’important pouvoir expressif de ces chefs-d’œuvre. Ceux-ci restent malgré tout, une source d’inspiration dans l’art d’aujourd’hui. La série met en lumière des dialogues précieux avec les grands maîtres du passé. Ces artistes lient profondément l’art de Quayola à l’art du passé.
« Il Non finito »
« Il Non finito » est une recherche continue sur la sculpture classique à travers « l’inachevé » inspiré des Prisonniers ou des Esclaves ou de la Pietà Rondanini de Michel-Ange. L’installation explore la tension entre la forme et la matière, le réel et l’artificiel, le présent et le passé. Un grand robot sculpte une variante différente d’un chef-d’œuvre. Mais il ne complète pas la figure. Chaque acte sculptural découvre de nouvelles articulations de la matière. Le résultat est une variation hybride, un lent processus de découverte non focalisé sur la figure originelle. Cette procédure ouvre des portes sur les possibilités infinies pour l’atteindre. Guidé par une séquence d’algorithmes, le robot agit en utilisant des stratégies et des schémas non conventionnels. La main de l’artiste disparaît derrière une nouvelle forme d’intelligence, l’intelligence de la machine. Dans l’exposition, il y a plusieurs œuvres « générées » du Laocoonte et ses fils, dont l’original est exposés aux musées du Vatican, au Rapte de Proserpine visible à la galerie Borghèse.
Peinture de paysage
Ici, on trouve une similitude entre le monde informatisé et la nature. Cependant, dans cette série, « Paysages de Nature », Quayola montre à quel point « l’art génératif » est le moyen idéal pour explorer la nature. Des séries botaniques telles que « Jardins d’Eté » et « Pleasent Places » mettent en évidence la ressemblance entre le monde naturel et le monde numérique. En effet, il existe un processus « génératif » identique dans la nature et dans le monde algorithmique. Dans les deux royaumes, le naturel et l’artificiel, on retrouve le même processus. Un processus suit sa propre logique . Ce processus permet à la nature de changer constamment. Ici, d’une certaine façon, Quayola invente une nouvelle forme d’impressionnisme. Monet a créé un art immersif avec la série des Nymphéas de l’Orangerie. Analogament Quayola au Palazzo Cipolla propose une nouvelle forme d’immersion dans ses impressions de la nature. Dans une autre œuvre de cette session, Quayola joue avec le pointillisme, renouant avec cette technique si proche du monde pixelisé de l’art informatisé.
Son objetif
À l’aide de l‘intelligence artificielle (IA) et de logiciels génératifs, Quayola transforme la technologie informatique en une nouvelle palette. Les peintures de la Renaissance et les statues du Baroque sont transformées en compositions numériques complexes grâce à des méthodes informatiques. Les sculptures inspirées de la technique de l’inachevé de Michel-Ange sont sculptées par des robots. Suivent des représentations de la nature, fruit d’un art génératif qui met en évidence la similitude fascinante entre le monde naturel et le monde numérique. Devant des projections vidéo, des sculptures, et des tirages de très haute définition, les spectateurs ont l’opportunité de se confronter à l’incroyable potentiel artistique de ces moyens d’expression. Le visiteur peut ainsi acquérir des outils de lecture indispensables liés notre société Contemporaine.
Quayola
Né à Rome en 1982, il est un artiste de renommée internationale. Aujourd’hui, basé à Londres, sa pratique touche différents domaines. Il y a des aspects plus traditionnels de son travail, comme l’idée de produire des œuvres d’art qui sont vendues par des galeries ou exposées dans des musées. Mais il y a aussi des aspects liés à ses expériences, comme des installations, qui sortent parfois de la tradition. des formats plus proches des thèmes musicaux. Quayola réalise un « atelier d’artiste » personnel, mais bifurque dans de multiples directions. Né en 1982, artiste d’origine romaine et l’un des représentants les plus importants de l’art médiatique au niveau international. Quayola appartient à cette rare dynastie de créateurs d’art qui, en inventant leur propre code expressif et en parlant un nouveau langage ont maîtrisé l’histoire de l’art à travers sa vision.
Cursus
Malgré son jeune âge, Quayola bénéficie d’un cursus international impressionant. Il a exposé dans de grands musées, dont le V&A Museum, Londres, Park Avenue Armory, New York, le Bozar, Bruxelles, le National Art Center, Tokyo, UCCA, Pékin, le HOW Art Museum , Shanghai, et le Palais de Tokyo, Paris. Il a participé à d’importantes biennales, comme celle de São Paulo. On l’a vu aussi à de nombreux festivals comme le Sónar à Barcelone et le Sundance Film Festival à Park City. Il a remporté des prix prestigieux tels que le Golden Nica du festival Ars Electronica. Quayola a également travaillé sur des projets expérimentaux avec des compositeurs, des orchestres et des musiciens dont le London Contemporary Orchestra, l’Orchestre National Bordeaux Aquitaine, l’Ensemble Intercontemporain, Vanessa Wagner, Jamie XX, Mira Calix, Plaid et Tale Of Us.
Palais Cipolla
Le Palazzo Cipolla a été bati quand Rome devient Capitale d’Italie par l’architecte Antonio Cipolla. C’est un édifice en style néo-Renaissance, qui s’inspire au Palais Farnèse, dont l’architecte Cipolla avait supervisé la restauration. C’est aujourd’hui l’un des lieux d’exposition de la Fondation de Rome. La Fondation de Rome, née en 1999, a déjà mis en œuvre 46 expositions temporaires en collaboration avec les plus importants musées italiens et étrangers. Les expositions ont abordé différents thèmes de l’art italien et d’autres pays avec une attention particulière aux cultures éloignées telles que la Chine et le Japon. La Fondazione Roma se distingue également par ses parcours culturels approfondis tels que séminaires, conférences, spectacles et événements sur le thème des expositions en cours. Le palais Cipolla est situé dans le centre de Rome, sur la rue du Corso. Une rue qui relie deux des places importantes, place du Peuple et place Venise.
Pour réserver vos visites
On peut inclire cette exposition lors d’une visite de la Rome baroque. Pour réserver, écrivez à arterome2@gmail.com ou téléphonez au +393479541221