Une église sur le Corso
Située sur une petite place le long de la Via del Corso, l’église de saint Marcel au Corso est une des premières églises chrétiennes de la ville éternelle. Elle porte le nom de Marcellus Ier, condamné par l’empereur Maxence à travailler comme esclave dans les écuries du catabolum, le service postal impérial. L’église était dans l’Antiquité une domus ecclesia, une maison église, elle existait déjà en 418. Il en resterait des traces sous l’abside. Dans la nuit du 22 mai 1519, un violent incendie détruit l’église, Seul un grand crucifix en bois du XVe siècle a été sauvé des flammes. Il fait encore l’objet d’une grande vénération.
Le catabulum
Mais le catabulum, construit sous Auguste au Ier siècle avant JC, était l’ensemble des bureaux destinés au soin du « cursus pubblicus » ou des routes que Rome construisait et entretenait. Les bureaux, de taille considérable, s’occupaient également de toutes les routes qui, partant de Rome, la reliaient aux différentes régions et provinces, de tous les changeurs de chevaux, de toutes les fermes qui permettaient de s’arrêter, de tous les villages qui longent des routes. Cet aspect énorme et fondamental de la vie et de la politique de Rome était géré dans les bureaux situés sur la Via Lata, la rue du Corso. Il n’y avait donc pas d’écuries sur place. Donc l’histoire de la mort de saint Marcel dans ce lieu semble complètement dénuée de preuves.
La reconstruction de saint Marcel après l’incendie
La reconstruction est confiée à Jacopo Sansovino. L’architecte change l’orientation de l’église, il met l’entrée principale sur la Via del Corso. Jacopo Sansovino ayant fui Rome en 1527, suivent les architectes Nanni di Baccio Bigio et Annibale Lippi. La façade baroque toute en travertin est de Carlo Fontana. Dans la partie inférieure, deux paires de colonnes soutiennent le fronton au milieu duquel se dresse un édicule. L’ordre supérieur est décoré sur les côtés de belles palmettes et se termine par le tympan. Le tondo au-dessus du portail, chef-d’œuvre d’Antonio Raggi, représente saint Philippe Benizi renonçant à la tiare. Les statues de saint Marcel et de saint Filippo Benizi, placées dans les niches, sont l’œuvre de Francesco Cavallini. Tout en haut les statues représentant les allégoriques de la Foi et de l’Espoir sont de d’Andrea Fucigna.
A l’intérieur de l’église de saintt Marcel au Corso
A l’intérieur de l’église de saint Marcel au Corso a une seule nef est bordée de cinq chapelles par côté. Un splendide plafond de la fin du XVIe siècle avec des lacunaires s’étale jusqu’à l’autel. Le plafond en bois de la fin du XVIe siècle a été commandité par Monseigneur Giulio Vitelli dont on voit au centre le blason. La contre-façade est ornée d’une Crucifixion, une fresque de Giovanni Battista Ricci. A gauche de l’entrée, on a le monument funéraire du cardinal Giovanni Michiel et de l’évêque Antonio Orso de Jacopo Sansovino et à droite le Cénotaphe du Cardinal Francesco Cennini de’ Salamandri de Giovanni Francesco Rossi. La Chaire du XVIIe siècle, en bois est de Carlo Torriani d’après un projet de l’architecte Giovanni Maria de Rossi. L’œuvre est soutenue par un Ange assis sur un globe étoilé du sculpteur Pietro Paolo Naldini. Sur l’absidial de l’autel principale on voit la Gloire de Saint Marcel, une fresque de Silverio Capparoni et dans l’arc, Histoires de la vie de la Vierge Marie des fresques de Giovanni Battista Ricci.
Le long de la nef de gauche
La première chapelle est dédiée aux saints fondateurs de l’Ordre des Servantes de Marie, l’autel est garni d’un retable de Marie et les fondateurs d’Agostino Masucci. Dans la deuxième chapelle de Sainte Marie-Madeleine, on voit sur l’autel, Marie-Madeleine pénitente de Giacomo Triga. La troisième chapelle est dédiée à la Madone des Sept Douleurs, le retable est de Pietro Paolo Baldini. La quatrième chapelle aussi appelée Frangipane est dédiée à Saint Paul, elle expose la Conversion de saint Paul de Federico Zuccari. Sur la voûte et sur les parois latérales, un cycle de peintures murales avec des histoires de la vie de saint Paul. Les fresques sont de Taddeo Zuccari à sa mort complétées par son frère Federico. Sur le mur de droite, Roberto et Lelio Frangipane, en marbre d’Alessandro Algardi. On voit aussi Jésus Christ crucifié (XVe siècle). La cinquième chapelle, dédiée à saint Philippe Benizi, Le retable avec saint Philippe Benizi avec saint Alexis et sainte Giuliana Falconieri, est de Pier Leone Ghezzi.
Le long de la nef de droite
Dans la première chapelle de l’Annonciation, on a une Annonciation de Lazzaro Baldi et
sur la voûte la Colombe du Saint-Esprit anges et Colonnade de Tarquinio Ligustri et une Pietà en bois de l’école du Bernin. La deuxième chapelle des saints Degna et Merita on a le retable de Pietro Barberi, les monuments funéraires de Giovanni Andrea Muti et Maria Colomba Vincentini Muti-Bussi de Bernardino Cametti. La troisième chapelle de la Vierge Marie expose une Vierge à l’Enfant Jésus, une fresque romaine du XVe siècle et des fresques avec l’Histoires de la vie de la Vierge Marie de Francesco Salviati, le monument funéraire de Matteo Grifoni de Stoldo Lorenzi. Dans la quatrième chapelle du Crucifix, on a un Crucifix miraculeux du XIVe siècle, sur la voûte, Création d’Ève fresque de Perin del Vaga. La cinquième chapelle de San Pellegrino Laziosi le retable est d’Aureliano Milani, aux murs, une toile d’Aureliano Milani et sur le mur droit, monument funéraire du cardinal Fabrizio Paolucci de Pietro Bracci.
Notes
- Visite possible tous les jours sauf pendant les messes
- Pour réserver vos visites téléphonez au +393479541221
- Ecrivez à arterome2@gmail.com