L’église des portugais
L’église de saint Antoine des Portugais a été fondée en 1445 par le cardinal Antonio Martínez de Chaves. Située au cœur du vieux centre, elle occupe l’emplacement d’un ancien hospice pour les pèlerins portugais, établi par Guiomar da Lisbonne. Elle est dédiée à saint Antoine dédiée au Saint, né à Lisbonne en 1195 et mort à Padoue en 1231. En 1440, le cardinal Antão Martins de Chaves, archiprêtre de la basilique Saint-Jean-de-Latran, avec l’autorisation du pape Paul II, fonde l’Hospice de la nation portugaise et une église. Au XVIIe siècle, cette église fut reconstruite dans le style baroque. Malgré sa petite taille, l’église de saint Antoine des Portugais cache un véritable trésor que la façade baroque de Martino Longhi le Jeune semble préannonce.
Les architectes de l’église de saint Antoine des Portugais
L’église est de Martino Longhi il Giovani, commencée dans la première moitié du XVIIe siècle. Autour de 1670 Carlo Rainaldi crée la coupole au centre du transept et en 1695 Cristoforo Schor modifie et complète la façade. Pendant l’occupation napoléonienne de Rome, l’église et l’hospice des pèlerins sont fermés et vendus aux enchères en 1799. La propriété revient au gouvernement portugais en 1814. Alors l’église de saint Antoine des Portugais subit une rénovation complexe. En 1873, l’architecte Francesco Vespignani réalise de nouvelles restaurations, concevant les vitraux et décorant l’intérieur de la coupole. L’église resta sous le patronage du gouvernement portugais jusqu’en 1910. L’hospice des pèlerins d’origine a ensuite été transformé en collège, l’actuel Institut portugais de Sant’Antonio in Roma (IPSAR), dont les dépendances comprennent encore aujourd’hui le bâtiment ecclésiastique.
La façade de l’église de saint Antoine des Portugais
Malgré l’étroitesse de la rue où est logée l’église de saint Antoine des Portugais, la façade baroque monumentale est visible depuis la via della Scrofa. Elle date de la première moitié du XVIIe siècle et elle est l’œuvre de Martino Longhi le Jeune. Elle se présente divisée en deux ordres par un haut bandeau. En bas sur la façade, s’ouvrent trois portes. La centrale est surmonté d’un tympan triangulaire qu’occupe un ange entouré de festons. Les deux portes latérales sont surmontées de tympans courbes et décorés. L’ordre du haut présente une grande fenêtre qui est dominée par les armoiries de la famille Braganza, la famille royale portugaise. Elle a contribué à améliorer l’église. La riche décoration de la façade est complétée et définie par deux volutes reliées, qui se transforment en télamons, un personnage mythologique et deux anges assis jouant de longues trompettes. Ils reposent lourdement sur le tympan surmonté de draperies.
A l’interieur de l’église
À l’intérieur, l’église de saint Antoine des portugais se distingue par une décoration élaborée. On y voit de splendides marbres polychromes et des stucs dorés. L’église se présente sous forme de croix latine couverte d’une voûte en berceau, une coupole au centre du transept, deux chapelles de chaque côté et une abside semi-circulaire. L’église expose des œuvres de grande valeur. On peut y admirer une peinture sur fond d’or d’Antoniazzo Romano, des toiles célèbres d’Antonio Concioli, un monument funéraire d’Antonio Canova, maître de la sculpture néoclassique. L’église abrite également le talent de Luigi Vanvitelli, architecte et peintre qui s’est essayé à la décoration du transept. En tant qu’église nationale des Portugais à Rome, Sant’Antonio dei Portoghesi est non seulement un point de référence religieux mais aussi culturel, offrant une plongée dans l’histoire et l’art, dans un coin moins fréquenté du centre historique romain.
Les chapelles latérales
A peine entré, à gauche, la première chapelle dédiée à Saint Antoine Abbé, offre une Vierge à l’Enfant Jésus entre saint François d’Assise et saint Antoine de Padoue une peinture d’Antoniazzo Romano. C’est un tableau qui était autrefois exposé dans une église à Rocca di Papa dédiée à sainte Marie. La deuxième chapelle est celle de la Nativité. On y voit trois tableaux avec les Histoires de l’enfance de Jésus des toiles d’Antonio Concioli, un artiste du XVIIIe siècle. Sur le côté droit, la première chapelle est celle de Sainte Catherine d’Alexandrie. On y voit, à droite, la stèle funéraire du comte Alessandro de Souza de Holstein, l’ambassadeur du Portugal à Rome, d’Antonio Canova. Dans la deuxième chapelle, celle de Saint Jean-Baptiste, voulue par un riche parfumeur Giovanni Battista Cimini, fournisseur du Pape, des peintures de la vie de saint Jean Baptiste de Giacinto Calandrucci décorent les parois.
Le transept de l’église de saint Antoine des portugais
Au fond du transept gauche la chapelle de l’Immaculée Conception, conçue par Luigi Vanvitelli, exposé sur les murs latéraux deux Monuments commémoratifs en marbre de Filippo della Valle qui rappellent le courage du peuple de Pontevedra chassant les troupes napoléoniennes les 7 et 8 juin 1809. Le presbytère et maître-autel sont décorés de précieux marbres polychromes. Parmi les autres œuvres conservées on voit un retable, la Madone offre l’Enfant Jésus à saint Antoine de Padoue une toile de Giacinto Calandrucci. Sur le mur de gauche, les Bienheureuses Teresa et Sancha du Portugal un tableau de Giovanni Odazzi. Sur le mur de droite on a la bienheureuse Jeanne du Portugal refuse le mariage royal de Michel-Ange Cerruti et au fond du transept dans la chapelle dédiée à sainte Elisabeth du Portugal, sainte Elisabeth du Portugal réconcilie le marié avec son fils, une toile de Luigi Agricola. Pour réserver vos visites écrivez à arterome2@gmail.com ou téléphonez au +393479541221