Même si les merveilles de Rome écrasent tout, le Latium cache bien des trésors. Placée au centre de l’Italie, la région est faite de collines, de bois et de lacs. Ce magnifique paysage sert de toile de fond aux palais où la noblesse romaine y prenait ses quartiers d’été. Les villas de l’antiquité inspirées par les splendeurs d’Orient, furent le modèle de ces villas de la Renaissance. Elles reflètent encore le goût des papes et des princes qui y ont vécu. Et que dire des jardins, des architectures d’eau, de pierre et de feuillage. Ces parcours initiatiques qui rétablissent un dialogue entre l’Art et la Nature. C’est presque l’œuvre d’un démiurge qui remodèle à sa manière un peu de la Création. De Caprarola chez les Farnese à la villa d’Este à Tivoli et à la villa Giulia. Venez découvrir ces joyaux de Rome et de sa campagne. Visite guidée des villas de la Renaissance à Rome et dans sa province mais aussi d’autres époques.
Le palais Spada Copodiferro
Il est à Rome un palais à la façade unique, le palais Spada Capodiferro. Construit à la demande du cardinal Girolamo Capodiferro, par l’architecte Bartolomeo Baronino de Casale Monferrato, sur des édifices préexistants qui appartenaient à la famille du cardinal. Au Jubilé de l’an 1550, l’édifice était presque terminé, ainsi que les décorations en stuc qui embellissent encore aujourd’hui la façade et la cour. Ces stucs sont l’oeuvre de deux ateliers d’artistes spécialisés dans ce genre de décoration. Celui de Giulio Mazzoni, Diego di Fiandra et celui de Tommaso del Bosco avec Leonardo Sormani. Ils vont même réaliser les cycles picturaux de l’étage noble. Plus tard, le palais Capodiferro passe au cardinal Bernardino Spada qui, dès l’achat, entreprend une série de travaux. (Lire la suite)
Le Casino Giustiniani Massimo
Le palais Mattei di Giove situé le long de la via Caetani, à quelques pas du Ghetto, est un édifice de l’architecte Carlo Maderno réalisé pour Asdrubale Mattei, duc di Giove, à l’occasion de son deuxième mariage avec Costanza Gonzaga en 1595. Les travaux commencent en 1598 et se terminent en 1617, avec la construction du bras de liaison du bâtiment avec le palais d’Alessandro Mattei. Le palais Mattei est le dernier édifice construit des cinq palais Mattei, qui forment un ensemble qu’on appelle « Isola dei Mattei ». Le bâtiment se développe sur trois étages avec une double entrée à partir de deux portails distincts. L’un en ligne avec les deux cours, donne sur via dei Funari. L’autre, précédé par quelques marches d’escalier, est surmonté par l’écriture « ASDRUBAL MATTH ». (Lire la suite)
Le palais Mattei di Giove
Le Casino Giustiniani Massimo était autrefois immergé dans un contexte verdoyant beaucoup plus important que le jardin actuel. L’édifice visible aujourd’hui est tout ce qui reste de la belle Villa Giustiniani Massimo du début du XVIIe siècle. Bâtie sur un terrain cultivé, des vignes semble-t-il, c’est le marquis Vincenzo Giustiniani, prince de Bassano et dépositaire de la Chambre apostolique, était le propriétaire. On ne connaît pas le nom de l’architecte mais certains supposent Carlo Lambardi. Mécène et collectionneur d’œuvres d’art, le marquis Giustiniani avait une collection d’environ 1000 pièces antiques, une des plus importantes collections de l’époque. Son héritier, Andrea Giustiniani, pour embellir les façades du Casino Giustiniani Massimo a fait insérer quelques reliefs de la célèbre collection sur les murs des façades. Le Casino Giustiniani Massimo se compose de deux étages, avec une loggia au rez-de-chaussée, murée au début du XIXe siècle. (Lire la suite)
La Farnesina
Parmi les villas de la Renaissance vous ne pouvez manquer la Farnesina. Aujourd’hui au coeur de Capital mais hier encore proche de la campagne, la Farnesina est un joyau à ne pas manquer quand on visite Rome. C’est l’une des créations les plus radieuses de la Renaissance italienne. C’est une villa dans laquelle architecture et peinture se confondent en harmonie. Construite au début du XVIe siècle à la demande d’Agostino Chigi, conçue par l’architecte et peintre Baldassarre Peruzzi, peinte par Raphaël et ses collaborateurs, malgré les nombreux changements de propriétaires, le temps a su l’épargner des événements tumultueux. La Villa porte le nom de la famille Farnese qui s’en empare en 1579 en violation du lien héréditaire imposé par le premier propriétaire. Elle aurait dû s’appeler la villa Agostino Chigi du nom du banquier qui la fit bâtir. Dans cette villa, édifiée de 1505 à 1520, Agostino Chigi a vécu la période la plus belle de sa vie de mécène au milieu de ses richesses et du bonheur. (Lire la suite)
Villa Giulia
La Villa Giulia fut un temps où elle était considérée comme la huitième merveille du monde. Nous devons cette magnifique villa à Giovanni Maria Ciocchi del Monte, mieux connu comme le pape Jules III, un pape de la moitié du XVIe siècle (1550 à 1555). Villa Giulia a été bâtie entre 1551 et 1553. C’était une villa de plaisance juste à côté de la ville pas loin du Tibre, où on allait pour se détendre, le pape Jules III y rencontrait ses jeunes amants. Du château saint Ange, à une centaine de mètres de la basilique de saint Pierre, le pape Jules III se rendait à la villa en bateau. Il y passait au moins un jour par semaine, il aimait se baigner dans la grande piscine entouré de jeunes garçons, très jeune des fois. Une vigne, c’était le nom qu’on donnait à ces bâtisses. La propriété était formée de trois vignes. La première, on l’appelait la Vigna Vecchia, la plus ancienne, transformée par le pape Pie IV elle donnera la Villa Poniatowski. La deuxième bâtisse a disparu, on l’appelait la Vigna del Porto. (Lire la suite)
La villa Farnese de Caprarola
L’histoire du palais Farnese de Caprarola remonte au XVIe siècle. Celle de la petite ville démarre au XIIIe siècle. Caprarola, dont le nom vient de chèvre car au tout début cela devait être un village de bergers, est à quelques kilomètres du lac de Vico. Alexandre Farnèse, le futur pape Paul III, engage Antonio da Sangallo, le jeune et l’architecte Baldassare Peruzzi pour la construction d’une forteresse. Vers 1530, les travaux du soubassement du pentagone à cinq bastions, dont l’un deviendra la tour principale au sommet du pentagone commencent. En 1534, on arrête tout, le cardinal Alexandre Farnese est élu pape et prend le nom de Paul III. Quelques années plus tard, Alessandro Farnese le jeune, le petit fils du pape Paul III, va vivre à Caprarola pour oublier le meurtre de son père Pier Luigi. (Lire la suite)