Une exposition à Rome
Si vous venez visiter Rome du 15 octobre 2021 au 9 janvier 2022, vous ne pouvez pas manquer de voir l’Inferno « l’enfer de Dante« . Pour clôturer l’année qui commémore les 700 ans de la mort de Dante Alighieri, on a organisé une exposition à lui dédiée. Elle se tient aux Scuderie del Quirinale qui se trouvent à via XXIV Maggio numéro 16, à deux pas du palais présidentiel. On peut visiter l’expo tous les jours de 10 heures à 20 heures. Les visiteurs de plus de 12 ans doivent présenter le pass sanitaire. Billets 15 euros, gratuit moins de 6 ans, 2 euros jusqu’à 18 ans, jeunes de 18 à 26 ans € 13,00. Call Center : +39 02 92897722.
L’éxposition
L’enfer de Dante est un voyage qui passe par la souffrance, la folie, l’Holocauste, la mort et jusqu’à « voir les étoiles » (Inferno XXXIV, 139). « Inferno » se concentre sur le premier des trois cantiques de la Divine Comédie, l’Inferno. Cette exposition raconte l’iconographie du monde des damnés du Moyen-Âge à nos jours. Grâce aux prêts de chefs d’œuvre provenant des musées et des collections publiques de nombreux pays, nous pourrons faire ce voyage dans l’enfer de Dante accompagné par des extraits de son poème épique. Les œuvres proviennent du Vatican, de France, des Royaume-Uni, d’Allemagne, d’Espagne, du Portugal, de Belgique, de Suisse, du Luxembourg, de Bulgarie. En tout 232 œuvres.
Jean Clair
« Inferno » se concentre sur le premier des trois cantiques de la Divine Comédie. L’exposition l’enfer de Dante raconte la persistance de l’iconographie du monde des damnés du Moyen Âge à nos jours. Le créateur et conservateur, Jean Clair, avec son épouse Laura Bossi ont soigné cette exposition. Parmi les nombreuses choses dites par Jean Clair, il a voulu préciser, en marge de la présentation à la presse que « l’enfer de Dante » est un sujet totalement actuel. « J’ai aussi essayé de ne pas faire une histoire de l’Apocalypse moderne. Aujourd’hui, il y a une nouvelle présence de l’enfer sur Terre. C’est la raison pour laquelle le dernier chapitre de l’exposition est dédié aux enfers d’aujourd’hui: la folie, la guerre, l’aliénation des grandes villes, les camps de la mort ».
L’expostion débute
avec Porte de l’Enfer de Rodin qui fait près de 7 mètres de haut. C’est une version en plâtre, l’original est resté au musée Rodin. Juste en face on a « La Chute des Anges » d’Andrea Commodi et plus loin le « Jugement Dernier » de Beato Angelico. Voilà la qualité des oeuvres exposées dans l’enfer de Dante. On y voit aussi « Les tentations de Saint Antoine » de Jan Brueghel, « Lucifer » de Franz Von Stuck. Ce tableau a été également choisi comme affiche de l’exposition. Un peu plus loin on a un portrait de Dante de William Blake et puis quelques visions de l’atelier de Hieronymus Bosch. Dans d’autres salles on croisera « L’Enfer voragine » de Sandro Botticelli, prêté par la Bibliothèque apostolique du Vatican. L’enfer de Dante continue avec le célèbre « Demonio » de Valladolid en bois polychrome, la majestueuse toile de quatre mètres de « Virgilio et Dante » dans le IX cercle de l’Enfer …
La Porte de l’Enfer
Ce monument imposant, de sept mètres, est né d’un arrêté ministériel du 16 août 1880 signé de Jules Ferry. La porte était destinée à un musée qui ne sera jamais construit. Constamment enrichie par de nouvelles ajoutes, cette porte ne sera jamais terminée. On avait demandé à l’artiste de décorer la porte avec des sujets inspiré de la Divine Comédie de Dante, un écrivain qu’Auguste aimait. Et alors que Dante traverse en compagnie de Virgile « la forêt obscure », qu’il visite les neuf cercles de l’Enfer, alors que Dante monte vers le Purgatoire … voilà que Rodin trouve l’inspiration. Il choisit l’Enfer, oubliant le Purgatoire et le Paradis. Sur la porte sont représentés 186 personnages, regroupés autour d’un Penseur, qui avait été un Poète et qui aurait dû être Dante… Enfin, l’artiste y travaillera jusqu’à la fin de ses jours.
Le deuxième étage
Le deuxième étage est en bonne partie consacré à l’enfer sur terre, la guerre, la folie, aliénation de la vie moderne. Parmi les oeuvres exposées on a le théâtre napolitain ‘Inferno’ avec des marionnettes de Catane et de Palerme, provenant du Musée international de la marionnette Antonio Pasqualino à Palerme. On peut admirer les sérigraphies de Federico Zuccari et Giovanni Stradano, une précieuse édition de « Si c’est un homme » avec des annotations de Primo Levi. On y voit aussi ‘La pazza’ de Giacomo Balla jusqu’à la grande nébuleuse d’Orion dans des œuvres de Gerhard Richter et Étienne-Léopold Trouvolet, des images prises par le télescope Ultra Deep Field de la NASA. En un mot, l’enfer a fasciné les artistes de tous les temps bien plus que le Purgatoire et le Paradis.
Conclusion
La dernière citation de l’exposition l’enfer de Dante est « E quindi uscimmo a riveder le stelle ». Elle nous accompagne vers la sortie. C’est le dernier vers du premier des trois cantiques de la Divine Comédie l’Inferno. Après toutes ces souffrances, les horreurs des supplices infligés par les diables dans les différents girons, finalement Dante et Virgile contemplent le ciel nocturne étoilé. Pour réserver vos visites arterome2@gmail.com ou téléphonez de 18 à 21 heures au +393479541221