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Il y a un petit coin caché à Rome qu’on appelle la Piccola Londra, la petite Londres. En s’y promenant, on comprend que même la connaissant, Rome réserve encore des surprises. La Piccola Londra est logée quelque part sur via Vignola dans le Quartier Flaminio. Elle est précisément sur la rue B. Celentano. C’est une petite rue qui fut bâtie au début du XXe siècle, en style purement anglais. Contrairement au reste de la ville dont les couleurs voyagent dans les tonnalités ocre, marron, beige, ici, chaque maison a une couleur différente, jaune, rouge, orange ou rose. On y voit des lampadaires en fer forgé en style victorien, des boîtes aux lettres sur les balustrades et les six marches en pierre menant aux portes d’entrée. On y voit aussi un petit jardin sur le devant. et, d’après un habitant du coin, un jardin interne pour chacune des petites villas. Pour rserver vos visites : arterome2@gmail.com de 18 heures à 20 au +39 347954122.
La Piccola Londra
La Piccola Londra surgit soudainement, entre les immeubles bourgeois du via Vignola. Elle se cache derrière un portail qui s’ouvre sur une rue piétonnière. La chaussée est bordée de deux rangées de maisons étroites. Cette petite rue semble nous catapulter à Notting Hill. Mais, la Piccola Londra qui s’allonge sur moins 200 de rue pavée, a sa propre histoire. Ici, les prix des maisons, comparés à Rome, sont londoniens. Une maison de 260 m² peut coûter deux à trois millions d’euros et pour louer une petite chambre environ 90 euros par nuit et par personne. Mais les gens vivent ici depuis quelques générations. La Piccola Londra est tellement pittoresque qu’on y trouve environ 10 films par an. C’est un lieu de carte postale où tout le monde se connaît et veut rester réservé. C’est pourquoi sur le portail d’entrée vous verrez « propriété privé ».
L’architecte Quadrio Pirani
Il naît à Jesi dans les Marches le 25 janvier 1878. Son père, un chef de chantier, lui transmet le goût pour la construction. Le service militaire terminé, il s’installe dans la capitale et fréquente l’Ecole Supérieure d’Ingénieurs. En 1904 il s’occupe de la conservation des monuments des Marches et de l’Ombrie. Son ami, l’ingénieur Innocenzo Costantini, directeur technique de l’ICP (Institut des Maisons Populaires) l’appelle à Rome. Elève préféré de Giuseppe Sacconi (l’Autel de la Patrie), Pirani a toujours accordé une attention pour l’utilisation correcte des matériaux et pour la décoration. «J’ai toujours tenu compte des problèmes sociaux et j’ai voulu construire pour le peuple. Construire à partir de bases solides. J’ai construit des maisons économiques en encadrant cet adjectif dans sa juste signification, autrement dit : économie ne veut pas dire bon marché, économique signifie performant, à longue durée «
Comment naît la Piccola Londra
En 1909, Ernesto Nathan, un anglo-italien, cosmopolite, anticlérical, franc-maçon est élu maire de Rome. Il a un rêve, celui d’amener la ville éternelle au niveau des grandes capitales. Il faut dire que quand Rome devient capitale d’Italie en 1870, il n’y avait pas deux cents milles habitants. Il y avait des moulins à eau sur le fleuve Tibre. En plus, les vaches broutaient l’herbe au forum romain et les poules becquaient sur les places célèbres. Dès son élection, Ernesto Nathan fait approuver la construction d’habitations dont les bâtiments ne doivent pas dépasser les 24 mètres de haut. Les villas, pour lui, ne doivent pas aller au de là des deux étages et avoir des petites portes en fer. Ces indications ont été accueillies avec un enthousiasme évident par Quadrio Pirani, l’architecte de la Piccola Londra.
Quadrio Pirani
réalise des logements destinés à des fonctionnaires. Il fait bâtir 26 maisons dans un coin de Rome alors presque pas inhabité. La piccola Londra naît comme un exemple expérimental d’architecture sociale. Quadrio Pirani, connu à Rome pour avoir réalisé les quartiers populaires de San Saba et Montesacro, a voulu cet espace dans un style purement british, un morceau de Londres loin de la Tamise. De 1907 et 1913, le maire de Rome est Ernesto Nathan. C’est Nathan qui inaugure une nouvelle saison d’urbanisation à Rome. Il fait construire de nouveaux quartiers hors des remparts. Il s’impose au monopole et à la spéculation de quelques grands propriétaires. Il essaye de donner à la capitale un visage moderne. C’est donc ce contexte historique, urbain et social dans lequel l’idée de Quadrio Pirani prend forme.
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