Depuis toujours
« Quand mon corps sera en cendres, mon nom sera une légende » disait Jim Morrison. C’est le cas des personnages dont je vais vous parler sur cette page. Certains ont vécu il y a très longtemps, d’autres n’ont jamais existé. Qu’ils soient hommes ou femmes peu importe, on ne les a pas oubliés. Mais il serait bien de se demander pourquoi on a besoin de l’exemple des autres pour donner du sens à notre existence? Pour réserver vos visites : arterome2@gmail.com de 18 heures à 20 au +39 347954122.
Hypatie d’Alexandrie
Hypatie, la femme à qui personne a demandé pardon. Au début du Ve siècle, alors que le christianisme avait été proclamé religion d’État, une femme a brutalement été assassinée à Alexandrie en Égypte. Kidnappée dans la rue, dénudée publiquement, déchiquetée à coups de tessons, les yeux arrachés alors qu’elle respirait encore, son corps martyrisé donné aux flammes. Le responsable de ce terrible crime? Probablement le patriarche Cyrille d’Alexandrie. Il disposait de deux forces prêtes à tout. Les moines du désert de Nitrie qui vivaient à quelques journées de marche d’Alexandrie et les parabalanis ou parabolanes. Ces derniers formaient une confrérie qui s’était spécialisée dans les soins aux malades et la sépulture des morts. Il semblerait que le commando des assassins d’Hypatie, dont le patriarche Cyrille d’Alexandrie avait le plein contrôle, appartenait à cette dernière catégorie. Ledit patriarche dominait sur Alexandrie. (Lire la suite)
Jules César
Parmi les personnages célèbres, il fallait commencer par Jules César. D’autant plus que Tous les 15 mars à Rome, des mains posent sous la statue du dictateur une couronne de fleurs. Le même jour, au temple à lui dédié où son corps a été brûlé, d’autres mains mettent des fleurs. Tandis qu’à Largo Argentina où il fut assassiné, des romains habillés en anciens romains mettent en scène les Ides de mars. Et bien, loin d’être condamné en tant que tyran, Gaius Julius Caesar semble être commémoré en tant que martyr. Il est évident que son génie, son souci des pauvres, son courage, son audace, en un mot ses gestes demeurent. (lire la suite)
Le Gladiateur
C’est un des personnages qui n’a jamais existé. Mais il est devenu tellement célèbre que le Colisée est devenu le troisième monument le plus visité au monde. Effectivement, le film le Gladiateur de Ridley Scott a plus de vingt ans et n’a pas perdu sa popularité. Il est sorti en l’an 2000. C’est le film qui a remis en vogue le genre péplum. Un style qui avait succombé aux westerns spaghetti. Depuis il a eu Troy, 300, Spartacus (la série) … Enfin, comment oublier l’histoire du général qui devient un esclave et de l’esclave qui devient le Gladiateur? Russel Crowe incarne Massimo Decimo Meridio le combattant indomable. C’est un rôle qui lui a valu un Oscar. (lire la suite)
Michel Ange
Comment oublier parmi les personnages un artiste tel que Michel Ange. Saviez vous qu’il vivait pauvrement et tristement dans une maison modeste près de la place Venise, une maison qu’il avait eu en don. C’était un solitaire et il avait le mot méchant. Alors que son ami et peintre Giorgio Vasari s’était vanté d’avoir peint un plafond de grande dimension en 100 jours, Michel Ange lui aurait répondu « ça se voit ». Ou bien à un sculpteur qui selon lui n’avait pas de talent il dit sans hésitation « d’arrêter de gaspiller des morceaux de marbre« . Il n’était pas beau, l’aspect trapu, on lui avait cassé le nez, toujours de noir vêtu, pas très soigné de sa personne, il s’endormait souvent tout habillé (lire la suite)
Caravage
On peut le définir comme un peintre inquiet et violent amoureux de la vérité des ténèbres et de la clarté. Lumière et ombre dans sa peinture comme dans sa vie. De son vivant malgré ses déboires, il a connu un succès fou pour tomber juste après sa mort dans un oubli presque tombal. Sa vie est trouble et violente. Elle est marquée par un meurtre, par une évasion désespérée et par un pardon qui arrive trop tard. Arrivé à Rome à la fin du XVIe siècle, en l’espace d’une vingtaine d’années, le Caravage bouscule tous les codes établis. Il devient très vite un des artistes les mieux payés. Par ses personnages de musiciens et de tricheurs, et puis par de saintes de de madones, il surprend et ne laisse pas indifférent, qu’on l’aime ou que l’on ne l’aime pas. (Lire la suite)
Giordano Bruno
Giordano Bruno est un philosophe né à Nola pas loin de Naples. De son vrai nom, Filippo de la famille Bruni, il prend le nom de Giordano quand il rentre au couvent de San Domenico à l’âge de 17 ans. Soupçonné d’hérésie, il quitte l’Eglise, il va errer de ville en ville, jusqu’à son arrestation et sa mort sur le bûché le 17 février 1600. Pour Giordano, Dieu unique et infini se reflète et se multiplie dans dans chaque créature. Pour lui, les hommes comme tous égaux, tous fruits de la même matière, malgré. ils sont tous égaux.Il n’y a pas de Dieu créateur mais une matière universelle qui crée toutes les choses animées (lire la suite)
Lucrèce Borgia
Parmi les personnages féminins, Lucrèce mérite qu’on en parle bien. Il y a un peu plus de 500 ans mourrait à Ferrare Lucrèce Borgia la fille du pape Alexandre VI. Cinq cent ans après sa mort, trop de mensonges planent encore sur la pauvre Lucrèce. Elle est morte comme beaucoup de femmes de l’époque en donnant la vie à son cinquième enfant. Décrite comme une empoisonneuse, une incestueuse, une assassine, une intrigante, alors qu’elle a passé sa vie à jongler dans un monde d’hommes fait pour les hommes, payant un prix fort des choix stratégiques de son père le pape Alexandre VI et de son frère César. Ce n’était pas un ange mais c’était loin d’être le démon qu’on disait qu’elle était (lire la suite)
Emile la mouette
Emile la mouette chaque année affronte un incroyable voyage pour venir nidifier dans le parc archéologique du Colisée, plus précisément dans le forum romain. On a donné à cette mouette le nom d’Emile car il vient se loger dans la basilique Emilienne à côté du Sénat antique. Et bien, tous les mois de juillet, Emile la mouette quitte Rome et parcourt plus de 700 kilomètres. Il remonte l’Italie, il traverse les Alpes, il survole la Suisse pour s’installer sur le lac de Constance. Et chaque hiver, il fait le voyage en sens inverse. Il revient toujours à Rome au forum romain, au cœur de la capitale. Ces données ont été relevées par Ornis Italica, une association non-profit formée de biologistes et de spécialistes qui a signé un accord avec le parc archéologique (lire la suite)
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